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Lecture de textes de Pierre Loti et de Michel Lec’hvien le 26 juillet 2019

Notre association a organisé une séance de lecture de textes de Pierre Loti « Soldats bleus » et de Michel Lec’hvien de Ploubazlanec « War hent ar gêr » autour de la statue à Lann Vras en Ploubazlanec.

Pierre Kerlévéo, président, ne pouvait être présent.

Intervention d’accueil de Pierre Kerlévéo, président, lue par Émile Desouche

« Chers amis,

Bienvenue à chacune et à chacun. Merci de votre présence sur ce site, l’un des plus beaux de Bretagne, autour des Veuves d’Islandais, la statue de Francis Renaud, reproduite par Charly Sallé en mémoire des marins de ce pays qui ont affronté la mer d’Islande de 1852 à 1935. Des héros. Merci à Mme le Maire, à la municipalité de Ploubazlanec et à J Balcon pour leur aide et leur efficacité. Merci au musée Milmarin de Ploubazlanec, que je vous invite à visiter, pour son soutien et son précieux partenariat. Un amical salut à Yves Nicolas qui représente l’Association internationale des amis de Pierre Loti.

Une fois encore, Pierre Loti nous rassemble autour de ce qu’il a écrit de la grande guerre. En novembre dernier, notre association a préféré attendre les beaux jours pour commémorer ici le centenaire de l’armistice. Avec vous, chacune de nos familles a été marquée par cette tragédie.

Pierre Loti, malgré son âge, a voulu s’engager, et écrire. Il dénonce les atrocités allemandes et les horreurs du conflit. À ces pages admirables, nous avons voulu ajouter un témoignage différent, celui d’un enfant d’ici. Né à Ploubazlanec en 1890, il y a cultivé la terre de ses ancêtres. De son ouvrage, Sur la route de la maison, il raconte sa guerre, sa captivité et son évasion. Vous allez découvrir son récit mais surtout un message de dignité humaine. Il s’appelait Michel Lec’hvien ».

 

Les intervenants ont été et par ordre alphabétique

  • Annie-Claude Ballini
  • Yves Ballini
  • Pierre Kerlévéo
  • Marie-Claire Morin
  • Yves Paindestre
  • Nelly Souquet
  • Yves Tricault

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Intervention de clôture de Pierre Kerlévéo, président, lue par Émile Desouche

« Un immense merci à la belle équipe de nos lecteurs :

  • La voix off, Annie Claude Bellini, l’abbaye de Beauport,
  • La voix des femmes d’Islandais, Nelly Souquet qui sait tout sur l’histoire de Ploubazlanec,
  • Marie-Claire Morin a été la voix de son grand-père Michel Lervien, dont elle a édité le journal. Elle a fondé les éditions À l’ombre des mots, l’équivalent d’Actes Sud en Bretagne. N’hésitez pas à acheter l’ouvrage et à lui demander une dédicace.
  • Les trois Yves : Ballini, Paindestre, Tricault, nous ont restitué la gravité de ces textes : quelle éloquence, quel talent !
  • Thomas Bocher les a accompagnés : il joue de tous les instruments et sa musique est si belle que vous pourriez l’inviter à animer vos réunions de famille, d’associations.

Ici même, le samedi 10 août à 16 heures, notez la date, Gaultier Roux, professeur de littérature française à l’université de Shangaï, nous fera l’amitié d’une conférence : Pêcheur d’Islande et Pâques d’Islande. Ce sera une passionnante étude entre les œuvres de Loti et de Le Braz.

Enfin, notre association a édité une carte postale représentant cette statue et illustrée magnifiquement par Évangéline Quella-Villéger, fille du biographe de Pierre Loti, Alain Quella-Villéger. Émilie vend cette carte pour un euro.

Il est temps de partager le cidre de l’amitié, d’échanger, de méditer ce que Michel Lec’hvien nous confie : Pourquoi la guerre qui arrache les hommes à leurs foyers, à leurs travaux ? La guerre ne règle rien, mais plutôt entretient une certaine rancœur. Quand donc les pacifistes sincères seront-ils les plus nombreux pour parvenir à faire entendre leur voix ?

Belle soirée ! »

 

Conférence de Jean-Louis Marçot du 16 mars 2019 à Paimpol

Quelques notes prises par Yves Tricault lors de la conférence de Jean-Louis Marçot de l’Association Pierre Loti de Hendaye le 16 mars 2019 à la maison des plaisanciers de Paimpol.

Jean-Louis de présente: Anthropologue social et plasticien familier de l’Orient. 

Sa conférence comporte deux parties:

  1. Pierre Loti et sa vie à Hendaye
  2. Illustration avec son livre « Ramuntcho »

 

Le Pays basque a une frontière physique avec deux pays, la France et l’Espagne – les Pyrénées et la Bidassoa – 15% du territoire basque est en France, 85% en Espagne.

Nommé commandant d’un petit navire de surveillance à Hendaye, « le Javelot », Pierre Loti s’éprend du pays basque en 189, y achète une maison qu’il occupera au hasard de ses permissions jusqu’à sa mort en 1923, maison qu’il préférera à sa maison natale de Rochefort jugée trop froide.

Cette région du pays basque lui inspirera le roman « Ramuntcho ».

Bien que proche du petit peuple aussi bien que des grands de ce monde, Pierre Loti est un personnage clivant qui n’a pas que des amis.

En particulier dans une région attachée à la tradition qui lui reproche sa bigamie dont il ne se cache pas avec sa femme légitime Blanche dont il aura un fils « Samuel » et sa concubine basque Cruscita dont il aura trois fils « Raymond », « Edmond » et « Léo » décédé à l’âge d’un an.

D’autre part, Pierre Loti s’oppose au modernisme, à l’industrialisation de la région. Il s’en prend aux promoteurs et regrette la venue du chemin de fer troublant le calme délicieux par des sifflements et des bruits de ferraille (qu’il apprécie cependant lors de ses fréquents déplacements de Rochefort à Hendaye).

On peut distinguer 3 pôles importants:

  1. Son activité de capitaine de la chaloupe canonnière « le Javelot » avec pour mission de veiller au partage équitable des ressources en poisson d’une rivière « la Bidassoa » entre Espagne et France. D’autre part de veiller à la contrebande (ce qui ne l’empêche pas de leur prêter main-forte parfois). C’est aussi pour Pierre Loti l’occasion de se lié avec les matelots qui lui feront connaître le pays basque.
  2. Son attachement à la maison basque où il écrira son roman « Ramuntcho », nom basque correspondant à « Raymond ».
  3. Ses déplacements au château de Virginie d’Abbaye née en 1828, et veuve d’un personnage célèbre et qui l’initiera à la « basquitude ». Pierre Loti avait pour Virginie une tendresse d’enfant qui lui rappelait tout aussi bien sa mère ou sa tante de Rochefort.

Pierre Loti à écrit son journal: 5000 feuillets sur une durée de 40 ans; la période d’Hendaye en représentant un cinquième; environ 600 lettres; des correspondances avec la presse locale

En 1892, Juliette Adam, femme de lettres, s’installera chez Pierre Loti pendant huit jours.

 

La deuxième partie de la conférence de Jean-Louis Marçot était consacrée à des lectures de textes où je participais n’a pas donné lieu à d’autres prises de notes.

Il y eut deux séries d’extraits:

  1. Instant de recueillement
  2. Des extraits de « Ramuntcho »

Yves Tricault

Le 18 mars 2019

Voir article du Télégramme du 15 mars 2019

Voir article de Ouest-France du 18 mars 2019

Voir article de la Presse d’Armor du 20 mars 2019

 

Musée « Milmarin-Mémoires d’Islande » à Ploubazlanec

Texte intégral de l’article paru dans le télégramme le 30 juin 2018

Article du 30 juin 2018:

Mémoire d’Islande: Milmarin fête son nouveau musée

La maquette d’une des goélettes exposées intéresse manifestement Jean-Paul Poirier directeur du lycée de Kersa. (DENIS BORGEL)

Le musée Mémoire d’Islande a pris place depuis le 30 avril dans le centre Milmarin, à Ploubazlanec. Vendredi, la collection de l’association Mémoire d’Islande a été officiellement inaugurée. Avec la présence de nombreux visiteurs.

Entre Paimpol et l’Islande, il y a un point commun indissociable : la pêche. Les pêcheurs de la région se rendaient en effet dans ce pays pour pêcher. Ils revenaient avec des fortunes diverses, entre cargaisons fructueuses ou parfois des disparitions en mer.En 1994, quatre copains pêcheurs, Pierre Floury, Patrick Peltier, Paul Thépaut et Louis Corouge, ont créé l’association Plaereneg Gwechall, soit littéralement « Ploubazlanec autrefois ». Leur but ? Valoriser la mémoire de la grande pêche et, dans la foulée, créer un musée dans la maison d’un ancien pêcheur, François Le Buchan, qui a fait trois campagnes en Islande, grâce à des collections d’objets et de documents confiés à l’association par les descendants des pêcheurs ayant fait le voyage.

 

L’âme et l’esprit originel du premier musée.

En octobre 2016, il a été décidé de transférer ce musée, un peu vieillot, au tout nouveau centre Milmarin, dans l’ancien presbytère. Ce projet, porté par Alexandre Porteneuve, a mis un point d’honneur à transférer non seulement les collections, mais également l’âme et l’esprit originel du musée, avec une scénographie réussie de la société Agence Links. Des livrets de traduction, en breton et en anglais, sont proposés à l’accueil. Des bénévoles guident les visiteurs du musée, qui comporte deux niveaux, sur une centaine m².

La proximité directe du Mur des Disparus en mer avec le musée en fait un lieu de mémoire cohérent.

Ce musée, qui est ouvert au public depuis le 30 avril 2018, a été inauguré officiellement vendredi. Le nombre impressionnant de personnes présentes à cette inauguration est la preuve de l’intérêt que portent les gens du coin à ce musée. L’inauguration a été conclue par les discours officiels et un cocktail servi aux invités.

Article du 26 avril 2018:

Mer: Mémoires d’Islande ancrée à Milmarin

Bernard Le Rousseau, président de Mémoire d’Islande, savoure avec force l’emplacement de sa nouvelle collection

Une date à bien inscrire sur le calendrier. Lundi, le musée Milmarin, à Ploubazlanec, rouvrira ses portes avec, à son bord, la collection de l’association Mémoire d’Islande. Une page d’histoire se tourne en même temps qu’une autre s’ouvre.

Depuis 1994, une petite maison située derrière la mairie de Ploubazlanec abritait une petite pépite composée de souvenirs, d’objets, de documents, à la mémoire des pêcheurs d’ici, partis en Islande ou à Terre-Neuve. Mais ce petit musée, bichonné et surveillé comme le lait sur le feu par une poignée de bénévoles de l’association Plaeraneg Gwechall, devenait vraiment très étroit, vétuste. Plus du tout adapté à la mise en valeur d’une telle collection.

Une « vraie » ouverture.

Après un an de réunions de travail et de collaboration active avec les services de la mairie, le personnel du musée Milmarin et Guingamp Paimpol Armor Argoat Agglomération (GP3A), ayant récupéré le « bébé » après la Communauté de communes Paimpol-Goëlo (CCPG), Mémoire d’Islande a trouvé place à l’intérieur de Milmarin, tout en restant gestionnaire et propriétaire de la collection. Lundi 30 avril va donc être le lancement d’une saison nouvelle : celle de la « vraie » ouverture de Milmarin, désormais complet. Gaëlle Bachet, responsable du site, rappelle que depuis l’été dernier, en 2017, le public avait déjà accès à « l’Appel du Large », espace dédié à la Marine marchande contemporaine ; aux Docks, qui est l’espace documentaire récolté et offert à la collectivité par Roger Courland, et au bureau d’information touristique dédié à la mer.

Quatre sections sur deux étages.

Désormais, on peut découvrir le tout nouveau visage de Mémoire d’Islande, à partir d’une scénographie de toute beauté. « Une tâche délicate », souligne Alexandre Porteneuve, animateur, ayant fait le lien avec la mairie.

La vie à bord comme si on y était.

De manière très sensible et émouvante, de nombreuses photos, souvent poignantes, retracent la dureté de la vie de ces hommes et quasi enfants parfois, embarqués à bord des goélettes. « On n’a pas l’odeur mais l’effet visuel restitue bien l’ambiance qui régnait à bord », évoque Bernard Le Rousseau, en faisant découvrir les objets de la vie courante et des témoignages audio. Sur place, le visiteur découvrira comment voir de plus près le mur des disparus, situé à quelques encablures.

 
Mais pour cela, il faut s’y rendre.
Milmarin (16 rue de la Résistance, près de l’église, à Ploubazlanec) : ouvert au public, pour le nouveau musée Mémoire d’Islande, du lundi 30 avril au 13 mai, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, puis d’avril à juin, en septembre, octobre et lors des petites vacances, du mercredi au vendredi et le dimanche, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h ; en juillet et août, ouvert tous les jours. Tél. 02.96.55.49.34.
 
L’Association Pierre Loti à Paimpol est un contributeur de l’exposition, voir l’extrait du dossier de presse.

Partenariat fructueux entre APLP22 et l’AIAPL (Pierre Kerlévéo, président de l’APLP22)

Chers Amis
 
Au milieu de ses nombreux déplacements, Pierre Loti avait un avantage sur nous, celui de ne pouvoir être importuné par les grèves !
Rentrant de Chine, j’ai échappé à celle d’Air-France mais la SNCF en annulant mon billet, acheté il y a un mois, me prive du bonheur de me trouver parmi vous et de vous apporter le salut cordial et fraternel de vos Amis Paimpolais !
 
Je ne vous parlerai pas de la statue en hommage à Loti, érigé à Ploubazlanec face à un des plus beaux sites de Bretagne : le président Nicolas a si bien relaté dans le bulletin cette aventure qui a duré 80 ans !
Notre association voudrait éclairer la statue (par éolienne ou énergie solaire, auriez-vous des idées ?), mieux la signaler et aussi animer ce site, magnifique et émouvant. Elle a été contactée par Patrice Marie, auteur de la pièce de théâtre « Le voyageur idéal ».
Je n’ évoquerai pas la rencontre improbable Loti-Kerlévéo sinon pour vous révéler que la soutane du second vient d’être retrouvée !
 
Lors de notre prochaine assemblée générale de mai, un historien fera un exposé sur la thèse de droit, retrouvée en bibliothèque universitaire de Rennes et soutenue au début du XXe siècle par René Dalibard, un étudiant en droit  : « La pêche Paimpolaise en Islande ».
 
C’est un sujet mobilisateur. En mars, notre association a rempli le cinéma de Paimpol pour la projection d’un film sur le Père Yvon, un Capucin incontrôlable qui défendait la cause des marins de Terre-Neuve. En 1935, il les filmait au travail et créa même une radio avec l’autorisation du Front Populaire « Radio morue » !
 
L’association a découvert un autre prêtre, le Père Hamon qui effectua plusieurs campagnes d’Islande. Sa biographie nous apprend qu’il rencontra comme Loti l’Amiral Pottier et Monseigneur Favier, évêque de Pékin. Aumônier de l’escadre en Chine, il présida les funérailles de deux soldats en présence de Pierre Loti.
 
Ces informations proviennent de la lecture des « Derniers jours de Pékin », ouvrage que j’avais emporté. Y ai découvert un Loti visionnaire annonçant « la longue marche » et le maoïsme, dès 1902 : « Mon Dieu, le jour où la Chine, au lieu de ses petits régiments de mercenaires et de bandits, lèverait en masse, pour une suprême révolte, ses millions de jeunes paysans tels que ceux que je viens de voir, sobres, cruels, maigres et musclés, rompus à tous les exercices physiques  et dédaigneux de la mort, quelle terrifiante armée elle aurait là, en mettant aux mains de ces hommes nos moyens modernes de destruction ! »
 
Ce 17 avril, à l’Université Américaine de Shanghai, Alain Quella-Villéger a séduit comme toujours son auditoire en défendant la modernité de Loti. Ces étudiants Chinois, motivés par Gaultier Roux, leur passionnant professeur de lettres, qui fera une conférence à Ploubazlanec dans la seconde quinzaine d’août, s’exprimaient dans notre langue avec une telle aisance !
 
Au début de 2018, la télévision régionale France 3 a consacré quatre émissions à Loti et l’Islande. Vous les retrouverez sur notre site internet qui fonctionne à nouveau grâce à un webmaster d’une grande efficacité, Jean-Pierre Tanvez.
 
Les recherches statistiques concernant le nombre exact de disparus en Islande du pays de Paimpol se poursuivent aussi. www.marinsdislande.fr
 
Les actes du colloque de 2012 « Les Bretagnes de Pierre Loti » sont publiés.
 
Nelly Souquet, que vous connaissez bien, accueille de nombreux visiteurs qui apprécient la beauté de notre terroir qu’elle aime tant et dont elle a approfondi l’ histoire.
 
Chers Amis, merci de votre attention. Je ne vous importune pas davantage.
 
À chaque rencontre de notre conseil d’administration, un de ses membres lit un passage d’un texte de Loti qui lui apporte une émotion, un intérêt, un ressenti fort que le groupe partage.
 
Car pour rester dans l’actualité, paraphrasant qui vous savez dans « Tennessee » : « On a tous quelque chose en nous de Loti, cette volonté de prolonger la nuit, ce désir fou de vivre une autre vie, ce rêve en nous avec ses mots à lui ».
 
 

Don du pistolet de Sylvestre Floury au musée « Mémoires d’Islande »

Le pistolet de Sylvestre Floury (surnommé Chél )

Le jeudi 10 mai 2018, une cérémonie émouvante a eu lieu dans la salle « Pierre Loti » du musée « Mémoire d’Islande » au sein du centre Milmarin de Ploubazlanec.

Yves Floury est venu y déposer le pistolet de son trisaïeul Sylvestre Floury. Il était accompagné de plusieurs membres de sa famille dont : sa grand-mère Marie-Rose Floury, dite Mimi, 96 ans ; d’Antoinette Floury, 86 ans, petite-fille de Sylvestre ; de son épouse et de sa sœur ainsi que de 5 enfants.

C’est en présence également de Bernard Le Rousseau, président de l’association « Plaenareg Gwechall », de Pierre Floury, co-fondateur du musée « Mémoire d’Islande », et de plusieurs membres de l’association qu’Yves Floury, ému, a remis officiellement le pistolet, afin qu’il soit dans un lieu protégé, à la vue de tous.

Ce pistolet a une histoire. Selon la transmission orale familiale, Sylvestre Floury aurait sauvé la vie de Julien Viaud, Pierre  Loti de son nom d’écrivain, grâce à cette arme.

Sylvestre Floury (des Floury Perro), surnommé Chél, est né le 1er juin 1862 à Pors-Even, en Ploubazlanec, dans une petite maison appelée « Ker Janik », située dans l’impasse « Gardenn an Tadou Kozh ». par son père et par sa mère, il est doublement cousin de Guillaume Floury qui devient Yann Gaos, le héros du roman « Pêcheur d’Islande » de Pierre Loti. Quant à Sylvestre, il devient Sylvestre Moan dit Lurlu sous la plume de l’écrivain.

Sylvestre navigue d’abord au bornage, puis au cabotage et à la petite pêche.

Appelé dans la marine de guerre pour son service militaire, il rejoint la Division de Toulon, le 23 mars 1883, et embarque sur le transport BIEN-HOA qui l’emmène à Saïgon pour l’expédition du Tonkin. Il embarque ensuite sur différents bateaux « en Chine » jusqu’à son retour en France le 12 juin 1885. Il s’est donc trouvé en même temps que l’écrivain Pierre Loti au Tonkin.

Pierre Loti avait entraîné un groupe de personnes, dont Sylvestre, dans un endroit dangereux et malfamé. L’écrivain se trouvant en grand danger, Sylvestre lui sauva la vie en sortant son pistolet. Ce pistolet était conservé depuis par la famille Floury.

Au Tonkin, Sylvestre Floury a participé à plusieurs assauts et a été blessé à deux reprises au combat de Loch-Nan, le 6 octobre 1884, ce qui lui a valu la médaille militaire le 28 décembre 1884.

A son retour du Tonkin, Sylvestre reprend le cabotage et la petite pêche. Ce n’est qu’en 1888 qu’il embarque sur la goélette MARIE pour l’Islande. Il fera 25 campagnes d’Islande.

En 1889, il se marie à Marie-Françoise Le Cudennec et vient habiter le village de Boursoul en Ploubazlanec, sur la route de Launay.

L’histoire de Sylvestre a inspiré le romancier Pierre Loti dans son roman « Pêcheur d’Islande ».

Sylvestre meurt chez lui à Boursoul, le 24 décembre 1934, à l’âge de 72 ans. Il est inhumé dans le cimetière de Ploubazlanec et non comme l’écrit Pierre Loti dans un cimetière avec : « …des tombes mandarines, des dragons et des monstres ; d’étonnants feuillages, des plantes inconnues …dans l’île de Singapour… ».

Nelly SOUQUET, pour les associations Plaenareg Gwechall et Pierre Loti.

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Loti et l’Islande dans « Le journal de Paimpol » (Articles relevés par Pierre Cordier)

 Février 1911 : Départ de 20 Goélettes pour l’Islande. Sous la plume d’un dénommé G.L., on pouvait lire:

Quand sous l’impression du roman de Pierre Loti, on veut vivre les émotions fortes ressenties à la lecture de « Pêcheur d’Islande », on éprouve une quasi déception. Non pas que la délicieuse baie paimpolaise ne soit pas agréable à voir par un soleil de février, aussi que dans le fond de la baie de Saint-Riom des goélettes louvoient, mais ces cortèges de mères éplorées, de fiancées regardant d’un œil terne les préparatifs de l’appareillage, tout cela existe plus ou moins sur les bassins de Paimpol. On ne peut, en réalité, assister à ces démonstrations que sur la stèle de granit qui surplombe le promontoire de Pors Even de sa silhouette de mort.

Là, muni de jumelles de vieux pêcheurs à la barbe hirsute, reconnaissant à des signes particuliers des goélettes sur lesquelles sont embarqués les chers absents. Et, en présence de ces indications, bien des paupières parlent des larmes et des mains fébriles, les mouchoirs s’agitent dans la direction des goélettes, qui sous l’impulsion d’une bonne brise, s’éloignent en saluant la terre de leurs pavillons…

Mouchoirs blancs… oh! Vous qu’on agite

Dans le mystère des adieux,

Petits mouchoirs, les morts vont vite,

Restez pour essuyer les yeux.

Mai 1924 : Pêcheur d’Islande

Le producteur et réalisateur Baroncelli va commencer la réalisation de « Pêcheur d’Islande », tiré du célèbre roman de Pierre Loti.

C’est Charles Vanel qui va interpréter le principal rôle masculin. Il était présent il y a plusieurs semaines à Paimpol afin d’étudier les mœurs des pêcheurs islandais de notre région. L’opérateur, originaire de Saint-Malo, Louis Chaix qui, l’accompagnait a déjà enregistré plusieurs séquences de l’armement et des départs des goélettes pour l’Islande.

Ce mardi 20 mai 1924, Baroncelli embarqué à Paimpol à destination de l’Islande à bord de la « MARIE ». À sa demande, une foule immense de Paimpolaise avec leur coiffe participe aux prises de vues.

Également sur place, des journalistes de tous les grands quotidiens parisiens. Et la « MARIE » largue les amarres ce mardi 20 mai à 8 heures du matin.

25 Avril 1925 : Paimpol Cinéma

Séances vendredi 24, samedi 25, dimanche 26 en soirées. Dimanche en matinée aux heures ordinaires

PÊCHEUR D’ISLANDE

  • Film de Baroncelli
  • D’après le roman célébré de Pierre Loti
  • Prix des places: Fauteuils: 3fr, Premières: 2fr, Secondes: 1fr

On s’écrasera dans la salle de cinéma. Il n’est pas un Paimpolais, pas un habitant de Loguivy-de-la-Mer, de Ploubazlanec, de Kérity, de Plounez et même de Lézardrieux qui pourra résister au plaisir de voir enfin réalisé à l’écran l’œuvre que tourna sous leurs yeux Mr Baroncelli. Il faudra venir de bonne heure pour être bien placé.

NB: il s’agit de la publicité relevée telle qu’elle dans le journal de Paimpol de l’époque. Le cinéma se trouvait à l’angle de la place du Marteau et de la rue de Romney. (À vérifier). Par la suite, on le retrouve au bout de la rue Nicolas Armez, derrière la mairie, en face de la maison du département. Puis, actuellement, derrière l’église.

29 janvier 1927: Article dans l’Exelsior repris dans le journal de Paimpol.

 « Mon frère Yves »

C’était le héros du livre de Pierre Loti que tout le monde a lu. Retraité de la Marine, Yves Le Corre* coulait des jours paisibles à Rosporden dans le Finistère, oū il était venu au monde. Il savait, on lui avait raconté que son lieutenant Viaud l’avait « mis » dans un roman et n’était pas sans en tirer quelque vanité, bien qu’il fut loin de sa célébrité mondiale. Il vient de s’éteindre à l’age de 75 ans et dort maintenant de son dernier sommeil à l’ombre de l’humble clocher de son petit village.

Si Pierre Loti vivait encore, quelle serait son émotion en voyant disparaître ce vieux compagnon qui lui inspira un de ses plus émouvants ouvrages, et dont il aimait à évoquer le souvenir.

*: il s’agit en realité de Pierre Le Cor (1852-1927)

 

Visite de l’Association « les gourmets de Saint-Ilan » le 7 avril 2018

Passionnés par Pierre Loti et l’histoire de l’Islande, les gourmets de Saint-Ilian ont été très intéressés par la découverte de nos magnifiques sites.

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L’Association des relieurs de Saint-Malo dans les pas de Pierre Loti le 23 mai 2018

Le 23 mai 2018, l’association des relieurs de Saint-Malo qui a travaillé sur les ouvrages de Pierre Loti est venue spécialement à Ploubazlanec découvrir les sites qui l’ont inspiré. Chaque membre avait relié un de ses ouvrages en prévision d’une exposition qui aura du 19 au 24 mai à Saint-Malo.

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Par avance, merci