Daily Archives: 25 avril 2018

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Conférence sur Loti à Shanghai le 17 avril 2018

Alain Quella-VIlléger à gauche sur la photo, a fait une conférence à l’Université de Fudan à Shanghai ayant pour sujet « La modernité de Pierre Loti ».

À droite sur la même photo, Gaultier Roux, professeur de littérature française, viendra faire une conférence sur « Pierre Loti et l’Extrême-Orient » près de la statue des « Veuves d’Islandais » à Ploubazlanec le vendredi 24 août à 18h00.
 
 
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Du bloc de granit de Saint-Samson au dévoilement à Lann Vras

Une rencontre peu probable mais pourtant: L’évêque et le syndicaliste

À la fin de l’année 1999, une rencontre décisive a lieu entre deux passionnés de l’oeuvre de Pierre Loti : Mgr Jean Kerlévéo, évêque originaire de Paimpol, et Serge Le Quéau, militant syndical. Une amitié improbable naît entre le prêtre blanc et le syndicaliste rouge.
Le premier fait part au second de son plus ardent souhait de faire réaliser la statue et de l’installer à Paimpol, face à la mer. « Mgr Jean Kerlévéo est décédé quelques mois après, en janvier 2000, mais je lui avais fait la promesse de réaliser ce voeu. » Les années passent, Serge Le Quéau n’oublie pas. En 2010, il crée l’Association Pierre Loti à Paimpol dont l’objectif premier est de recueillir des fonds pour financer les travaux. « Les 60 000 € nécessaires ont été rapidement réunis par souscription. »

Un comité d’experts a choisi les granits suivants:

  • La statue : un granit de Saint-Samson (près de Pleumeur- Bodou) au grain fin, très dur, de couleur beige rosé qui fonce lorsqu’il est mouillé. Pierre dense, elle permet la réalisation d’un monument imposant et la finesse du grain autorise la taille si caractéristique des plissés des robes des deux personnages féminins de Francis Renaud. Elle présente une bonne résistance à l’usure et assure la résistance aux lichens, aux mousses et aux embruns. Sa couleur absorbe tous les changements de lumière. La base de la statue serait d’une épaisseur de 30 cm.
  • Le socle : un granit de qualité différente: granit rose de Ploumanarc’h. Il peut garder l’aspect brut de rochers.
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Le sculpteur Charly Sallé, sculpteur ornemaniste à la base et meilleur ouvrier de France en 1990 en tant que sculpteur praticien, a choisi dans la carrière de Saint-Samson (Pleumeur-Bodou) un impressionnant bloc de granit de plus de dix tonnes.

J’ai d’abord reproduit une maquette en plâtre grandeur nature d’après la maquette réalisée en 1932 par Francis Renaud qui a représenté 600 heures de travail. Puis je me suis attaqué au bloc de granit à coup de burin et de meuleuse pneumatique. Certes, il faut manipuler des outils, porter un masque pour la poussière. Ca se fait, c’est pas facile mais ça se fait. Il y a dans mon atelier une multitude d’outils, chacun ayant une fonction précise Et contrairement à ce que l’on pense, il faut toujours tourner l’outils vers soi pour reconnaître le pas.
C’est un travail de titan, une oeuvre de longue haleine de plus de 1000 heures, débutée à l’été 2014, 40 ans après le décès de Francis Renaud. C’est un travail de précision, je me dois de respecter strictement les cotes de la création originale même si ça n’exclut pas une petite touche personnelle. J’ai ajouté une larme au coin de l’oeil de Gaud, et rendu le regard de Moan plus expressif. Mais je sais que, de là où il est aujourd’hui, Francis Renaud ne m’en voudra pas…

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Le 21 avril 2017, Après xx heures de travail, la statue est prête à effectuer son voyage vers son lieu final de villégiature 

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La voici arrivée. Après une minutieuse installation, elle est enfin prête pour inauguration le 15 juillet 2017.

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La statue de Lann Vras

Dans mon idée, le monument ne porterait qu’une seule inscription: à Pierre Loti ». J’espère qu’il se réalisera un jour, seulement qui s’en occupera? Je n’en sais rien, disait Francis Renaud à Yves Le Diberder lors d’une interview pour « La Bretagne ».

L’Association Pierre Loti à Paimpol créée en 2010 releva le défit et réalisa son vœu et celui de Monseigneur Jean Kerlévéo le 15 juillet 2017 en érigeant la statue « Veuves d’Islandais » financée par souscription et réalisée par Charly Sallé à partir du modèle de Francis Renaud.

Elle est visible sur le site de Lann Vras (Grand Ajonc) dans la commune de Ploubazlanec (Plaeraneg).
Elle domine Loguivy-de-la-Mer (Logivi-Plaeraneg) et le bras de mer entre l’archipel de Bréhat (Enezeg Briad) et la Pointe de l’Arcouest (Beg an Arc’houest).

La statue de Charly Sallé, en granit de Saint-Samson pour la statue et en granit de Ploumanac’h pour le socle, est haute de 2,50 mètres, de 1,70 mètres de large et d’un poids d’environ 6 tonnes. Elle a été réalisée à partir de la maquette de Francis Renaud (1887-1973) en terre cuite patinée exécutée vers 1932. Cette œuvre de Francis Renaud a reçu la médaille d’or au salon des artistes français à Paris

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il existe une réplique à l’échelle 1 de cette statue en plâtre, qui sera exposée dans le hall du conseil départemental puis dans différents établissements publics du département des Côtes d’Armor.

La genèse de la statue

La réalisation de la statue est-elle une création ou restauration?

Ce projet de réalisation de la statue que Francis Renaud a créée en hommage à Loti, est à la fois création et restauration d’un patrimoine artistique. D’où une ambiguïté qui rend complexe son orientation et sa désignation. Un artiste sculpteur va réaliser le monument à l’identique et ranimer la mémoire d’un autre artiste costarmoricain de talent.

Au regard de notre association qui est l’initiatrice du projet, il s’agit bien de réveiller un patrimoine existant, puis oublié, qui permettrait aux paimpolais de se réapproprier un morceau de leur histoire afin de la transmettre et, de pérenniser l’image de l’écrivain voyageur, objectif commun aux deux associations.

Patrimoine historique, économique, humain.

Rappel évident de la période de la Grande Pêche, la statue est un hommage aux femmes qui ont payé elles aussi, un lourd tribut à la mer qui les aidait à vivre. Elle est l’hommage à Loti, à qui Paimpol doit une grande partie de sa notoriété et l’âme des lieux. Représentation symbolique, perpétuant pour la jeune génération paimpolaise un épisode de l’histoire de leur pays que leurs grands-parents et parents ont eu tendance à vouloir occulter, tant le souvenir en était douloureux. Représentation symbolique aussi pour les visiteurs de passage qui, lorsqu’ils viennent à Paimpol, s’attendent à trouver quelque témoignage de cette époque.

Patrimoine artistique auquel est rattaché le nom de grandes figures des Côtes d’Armor.

Hommage à Francis Renaud, sculpteur briochin de grand talent et de renommée nationale, mais aussi à Armand Dayot enfant de Paimpol qui, devenu Inspecteur Général des Beaux-Arts, a soutenu l’artiste, à Monseigneur Jean Kerleveo, qui aurait aimé voir le projet réalisé et avait confié ce souhait peu de temps avant son décès à son ami Serge Le Quéau.

L’œuvre de Francis Renaud a reçu en 1932 la médaille d’or au Salon des Artistes Français à Paris, mais il n’a pas eu de commande et la statue n’a pas été réalisée avant son décès. Elle est l’émouvante représentation de l’art si particulier de son auteur et l’évocation de la souffrance des femmes de marins perdus en mer, lors de la grande épopée de la pêche à Islande qui a marqué l’histoire de Paimpol dans la deuxième moitié du 19ème siècle et jusqu’à l’entre-deux guerres.

Maquette de Francis Renaud

 

Ce couple de femmes qui se tiennent côte à côte, l’une en coiffe, debout, droite, le visage impassible et dur, les yeux perdus vers le lointain, l’autre la tête inclinée et en partie cachée par sa cape de veuve serait un vibrant hommage à l’écrivain qui a contribué à la notoriété de Paimpol.
Francis Renaud a choisi cette représentation de veuves d’Islandais, en pensant aux deux personnages féminins du roman de Pierre Loti : la grand-mère Moan et Gaud car, disait-il, «elles répondaient le mieux à cette courte mais impitoyable phrase de son roman Pêcheur d’Islande : Elle (Gaud) s’était mise à l’attendre… Il ne revint jamais ».