Musée « Milmarin-Mémoires d’Islande » à Ploubazlanec

Texte intégral de l’article paru dans le télégramme le 30 juin 2018

Article du 30 juin 2018:

Mémoire d’Islande: Milmarin fête son nouveau musée

La maquette d’une des goélettes exposées intéresse manifestement Jean-Paul Poirier directeur du lycée de Kersa. (DENIS BORGEL)

Le musée Mémoire d’Islande a pris place depuis le 30 avril dans le centre Milmarin, à Ploubazlanec. Vendredi, la collection de l’association Mémoire d’Islande a été officiellement inaugurée. Avec la présence de nombreux visiteurs.

Entre Paimpol et l’Islande, il y a un point commun indissociable : la pêche. Les pêcheurs de la région se rendaient en effet dans ce pays pour pêcher. Ils revenaient avec des fortunes diverses, entre cargaisons fructueuses ou parfois des disparitions en mer.En 1994, quatre copains pêcheurs, Pierre Floury, Patrick Peltier, Paul Thépaut et Louis Corouge, ont créé l’association Plaereneg Gwechall, soit littéralement « Ploubazlanec autrefois ». Leur but ? Valoriser la mémoire de la grande pêche et, dans la foulée, créer un musée dans la maison d’un ancien pêcheur, François Le Buchan, qui a fait trois campagnes en Islande, grâce à des collections d’objets et de documents confiés à l’association par les descendants des pêcheurs ayant fait le voyage.

 

L’âme et l’esprit originel du premier musée.

En octobre 2016, il a été décidé de transférer ce musée, un peu vieillot, au tout nouveau centre Milmarin, dans l’ancien presbytère. Ce projet, porté par Alexandre Porteneuve, a mis un point d’honneur à transférer non seulement les collections, mais également l’âme et l’esprit originel du musée, avec une scénographie réussie de la société Agence Links. Des livrets de traduction, en breton et en anglais, sont proposés à l’accueil. Des bénévoles guident les visiteurs du musée, qui comporte deux niveaux, sur une centaine m².

La proximité directe du Mur des Disparus en mer avec le musée en fait un lieu de mémoire cohérent.

Ce musée, qui est ouvert au public depuis le 30 avril 2018, a été inauguré officiellement vendredi. Le nombre impressionnant de personnes présentes à cette inauguration est la preuve de l’intérêt que portent les gens du coin à ce musée. L’inauguration a été conclue par les discours officiels et un cocktail servi aux invités.

Article du 26 avril 2018:

Mer: Mémoires d’Islande ancrée à Milmarin

Bernard Le Rousseau, président de Mémoire d’Islande, savoure avec force l’emplacement de sa nouvelle collection

Une date à bien inscrire sur le calendrier. Lundi, le musée Milmarin, à Ploubazlanec, rouvrira ses portes avec, à son bord, la collection de l’association Mémoire d’Islande. Une page d’histoire se tourne en même temps qu’une autre s’ouvre.

Depuis 1994, une petite maison située derrière la mairie de Ploubazlanec abritait une petite pépite composée de souvenirs, d’objets, de documents, à la mémoire des pêcheurs d’ici, partis en Islande ou à Terre-Neuve. Mais ce petit musée, bichonné et surveillé comme le lait sur le feu par une poignée de bénévoles de l’association Plaeraneg Gwechall, devenait vraiment très étroit, vétuste. Plus du tout adapté à la mise en valeur d’une telle collection.

Une « vraie » ouverture.

Après un an de réunions de travail et de collaboration active avec les services de la mairie, le personnel du musée Milmarin et Guingamp Paimpol Armor Argoat Agglomération (GP3A), ayant récupéré le « bébé » après la Communauté de communes Paimpol-Goëlo (CCPG), Mémoire d’Islande a trouvé place à l’intérieur de Milmarin, tout en restant gestionnaire et propriétaire de la collection. Lundi 30 avril va donc être le lancement d’une saison nouvelle : celle de la « vraie » ouverture de Milmarin, désormais complet. Gaëlle Bachet, responsable du site, rappelle que depuis l’été dernier, en 2017, le public avait déjà accès à « l’Appel du Large », espace dédié à la Marine marchande contemporaine ; aux Docks, qui est l’espace documentaire récolté et offert à la collectivité par Roger Courland, et au bureau d’information touristique dédié à la mer.

Quatre sections sur deux étages.

Désormais, on peut découvrir le tout nouveau visage de Mémoire d’Islande, à partir d’une scénographie de toute beauté. « Une tâche délicate », souligne Alexandre Porteneuve, animateur, ayant fait le lien avec la mairie.

La vie à bord comme si on y était.

De manière très sensible et émouvante, de nombreuses photos, souvent poignantes, retracent la dureté de la vie de ces hommes et quasi enfants parfois, embarqués à bord des goélettes. « On n’a pas l’odeur mais l’effet visuel restitue bien l’ambiance qui régnait à bord », évoque Bernard Le Rousseau, en faisant découvrir les objets de la vie courante et des témoignages audio. Sur place, le visiteur découvrira comment voir de plus près le mur des disparus, situé à quelques encablures.

 
Mais pour cela, il faut s’y rendre.
Milmarin (16 rue de la Résistance, près de l’église, à Ploubazlanec) : ouvert au public, pour le nouveau musée Mémoire d’Islande, du lundi 30 avril au 13 mai, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h, puis d’avril à juin, en septembre, octobre et lors des petites vacances, du mercredi au vendredi et le dimanche, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h ; en juillet et août, ouvert tous les jours. Tél. 02.96.55.49.34.
 
L’Association Pierre Loti à Paimpol est un contributeur de l’exposition, voir l’extrait du dossier de presse.